Guide : investir dans les forêts

Sommaire de l’article

Pourquoi investir dans les forêts
Comment investir dans les forêts
Comparaison entre l’investissement dans les forêts, immobilier et le Private Equity
Avantages fiscaux

Pourquoi investir dans les forêts

Investir dans les forêts représente une démarche stratégique pour les investisseurs visionnaires, alliant responsabilité environnementale et perspectives financières attrayantes. Cette forme d’investissement se distingue par sa capacité à offrir une diversification robuste, s’inscrivant en marge des fluctuations des marchés financiers traditionnels grâce à son essence tangible et renouvelable.

Les forêts jouent un rôle crucial dans la régulation du climat et la préservation de la biodiversité, faisant de cet investissement une pierre angulaire pour ceux qui aspirent à contribuer positivement à l’environnement tout en recherchant des retours sur investissement. La demande en hausse pour le bois, motivée par le secteur de la construction durable et d’autres industries, promet une source de revenus stable et en croissance.

Par ailleurs, l’investissement forestier se caractérise par son horizon de rendement à long terme et une volatilité considérablement réduite, offrant une oasis de stabilité dans le paysage parfois turbulent des investissements. La croissance des arbres se poursuit indépendamment des caprices économiques, assurant ainsi une source de valeur qui mûrit avec le temps, à l’abri des soubresauts journaliers des marchés. Cette caractéristique offre une protection contre l’inflation et diversifie les risques, en ancrant l’investissement dans une dynamique de croissance soutenue et respectueuse de l’environnement.

Investir dans les forêts, c’est donc choisir un parcours d’investissement réfléchi, où patience et vision à long terme se conjuguent pour générer des retours financiers, tout en honorant un engagement profond envers la préservation de notre planète. Cela en fait une option d’investissement singulière, qui attire ceux qui sont à la recherche d’un équilibre entre rendement économique et responsabilité écologique, dans un cadre d’investissement durable et de faible volatilité.

Comment investir dans les forêts

Naviguer dans le domaine de l’investissement forestier peut sembler complexe au premier abord. Pour démystifier ce processus, il est essentiel de comprendre les différentes approches disponibles.

Achat de forêts privées

L’achat direct de forêts se présente comme une opportunité privilégiée pour les investisseurs désirant s’impliquer personnellement dans la gestion de cet actif. Cette méthode d’investissement, bien que traditionnelle, requiert une connaissance approfondie du marché foncier forestier, ainsi qu’une évaluation minutieuse des caractéristiques économiques de la propriété envisagée. Les coûts associés à cette démarche peuvent varier largement, allant de l’acquisition initiale, qui demande un investissement significatif, aux dépenses récurrentes liées à la gestion durable de la forêt. Ces coûts englobent non seulement l’entretien et la reforestation mais aussi, pour ceux qui le souhaitent, la certification écologique, soulignant l’engagement envers des pratiques de gestion respectueuses de l’environnement.

Le retour sur investissement, avec des rendements annuels estimés entre 2 et 4%, nécessite patience et vision à longue échéance de la part de l’investisseur. Ce type d’investissement s’adresse donc idéalement aux individus disposant des ressources financières pour supporter les coûts initiaux et opérationnels et à ceux prêts à s’engager dans une démarche d’investissement sur plusieurs décennies.

Les groupements forestiers

Les groupements forestiers représentent une voie d’entrée stratégique pour les investisseurs cherchant à participer à l’économie verte sans s’engager directement dans la gestion de terrains boisés. En acquérant des parts au sein de ces entités, les investisseurs placent leur capital dans des sociétés qui possèdent, gèrent, et exploitent des forêts de manière durable.

Ce modèle collectif permet de mutualiser les risques et les coûts associés à l’entretien et à la valorisation des espaces forestiers, tout en profitant de l’expertise de gestionnaires spécialisés. Les groupements forestiers proposent ainsi une alternative intéressante pour ceux désirant soutenir la gestion durable des ressources forestières, avec l’avantage supplémentaire de bénéficier de certaines incitations fiscales favorisant l’investissement dans le secteur.

Toutefois, il est crucial pour les investisseurs d’ajuster leurs attentes en matière de rendement. En effet, malgré les avantages écologiques et fiscaux qu’ils présentent, les groupements forestiers offrent généralement des rendements nets annuels qui peinent à dépasser les 2%. Cette réalité s’explique par les coûts opérationnels de gestion durable des forêts, les investissements nécessaires pour le maintien et l’amélioration des terrains, et la volatilité des marchés des produits forestiers.

Bien que ces rendements puissent sembler modestes, ils s’inscrivent dans une logique d’investissement à long terme axée sur la stabilité et l’impact environnemental. Ainsi, les groupements forestiers demeurent une option de choix pour les investisseurs éco-responsables, désireux d’allier engagement environnemental et placements financiers, tout en ayant conscience des limites de rendement associées à cette démarche d’investissement durable.

Les sociétés d’épargne forestière

Les sociétés d’épargne forestière se positionnent comme une option d’investissement innovante dans le domaine de la gestion et de la conservation des espaces forestiers, en s’inspirant des principes des Sociétés Civiles de Placement Immobilier (SCPI). Elles sont caractérisées par une composition hybride, avec au moins 60% de leurs actifs investis directement dans des forêts ou dans des parts de groupements forestiers, complétés par jusqu’à 40% d’actifs financiers tels que des obligations. Cette structure permet de conjuguer les avantages d’un investissement tangible dans le patrimoine forestier avec la flexibilité et la liquidité apportées par les placements financiers.

Pour opérer, ces sociétés doivent obtenir l’agrément de l’Autorité des Marchés Financiers (AMF), garantissant ainsi leur conformité aux standards réglementaires en tant que Fonds d’investissement alternatifs (FIA). Les investisseurs désireux de participer à ce type de placement peuvent acheter des parts, avec des investissements annuels variant généralement entre 9 500 € et 19 000 €, permettant de bénéficier d’un cadre fiscal avantageux. La gestion des forêts et des placements financiers est confiée à un gérant, sélectionné par l’assemblée générale des investisseurs, assurant ainsi une gestion professionnelle et efficace des actifs.

Comparaison entre l’investissement dans les forêts, immobilier et le Private Equity

Critère Immobilier Forêts Private Equity
Nature de l’investissement Tangible (bâtiments, terrains) Tangible (terrains boisés) Financier (participations dans entreprises non cotées)
Liquidité Faible à moyenne Faible Très faible
Horizon de placement Moyen à long terme Long terme Long terme
Rendement potentiel 3% à 8% (peut varier selon l’emplacement et le type de bien) 2% à 4% > 10% (hautement variable et dépend du succès de l’entreprise)
Risque Variable selon l’emplacement et le marché Faible à modéré (dépend de la gestion forestière) Élevé
Avantages fiscaux Oui (dispositifs de défiscalisation) Oui (exonération d’ISF, réduction d’impôt sur le revenu) Limités
Impact environnemental Variable (dépend de la durabilité du projet) Positif (contribution à la séquestration du carbone, biodiversité) Variable (dépend des secteurs d’activité des entreprises)

Avantages fiscaux

L’investissement dans les forêts est encouragé par des avantages fiscaux significatifs, destinés à soutenir la gestion durable des espaces boisés. Les groupements fonciers forestiers bénéficient d’une imposition avantageuse, où les membres sont taxés à l’impôt sur le revenu ou à l’impôt sur les sociétés selon leur statut, basé uniquement sur leur part des bénéfices sociaux. La loi de finances pour la période 2023-2025 a renforcé ces avantages, transformant certaines réductions d’impôt en crédits d’impôt, augmentant ainsi le taux de réduction et le plafond des dépenses éligibles.

Les investissements dans l’acquisition de forêts ou de parts dans les groupements forestiers permettent de bénéficier d’un crédit d’impôt de 25% du prix d’acquisition, jusqu’à un plafond qui rend le crédit d’impôt particulièrement intéressant pour les investisseurs individuels et les couples. Cette mesure encourage l’acquisition de surfaces forestières de 4 à 25 hectares, offrant un cadre fiscal avantageux, tout en imposant une durée de détention minimale de 15 ans pour garantir un engagement durable.

En plus de ces avantages directs, l’investissement dans les forêts permet également de bénéficier de crédits d’impôt pour des travaux forestiers, soulignant l’engagement du gouvernement à promouvoir les pratiques de gestion durable. Les assurances couvrant les terrains forestiers contre les risques naturels sont également encouragées par des crédits d’impôt substantiels, augmentant ainsi la protection et la viabilité à long terme des investissements forestiers.

Les avantages fiscaux s’étendent également à l’Impôt sur la Fortune Immobilière, avec une exonération significative pour les bois et forêts qualifiés d’actifs professionnels, et des abattements pour les droits de mutation à titre gratuit et pour l’IFI lui-même, sous certaines conditions. Cette structure fiscale avantageuse fait de l’investissement forestier une option attractive pour la réduction de la charge fiscale, la protection et la transmission du patrimoine, tout en contribuant positivement à l’environnement et à la conservation des ressources naturelles.

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