Guide : tout savoir sur l’investissement alternatif

Sommaire

Les investissements alternatifs renvoient à une catégorie de placements distincts des formes classiques telles que les actions ou les obligations cotées, les assurances-vie, ou encore les dépôts et livrets bancaires. Ils englobent une vaste gamme d’actifs non cotés pouvant aller du capital-investissement (investissement dans des entreprises ou dans des fonds qui investissent eux-mêmes dans ce même type de sous-jacent), en passant par les objets de collection (horlogerie, oeuvres d’art, vin, véhicules de collection, etc.). À cette liste, nous pourrons ajouter les matières premières qui disposent d’un cours (donc d’une cote) mais dont les échanges de gré à gré limitent grandement leur accessibilité pour les investisseurs particuliers, même les plus fortunés.

Leur but premier est de procurer des stratégies de diversification de portefeuille aux investisseurs avec des taux de corrélation aux marchés traditionnels, notamment marchés actions et marchés de taux, plus ou moins faibles. À titre indicatif, le vin est un des actifs les moins corrélés avec les marchés cotés, au même titre que les oeuvres d’art ou les matériaux précieux qui sont même régulièrement contracycliques. D’un autre côté, l’horlogerie ou les véhicules de collection n’affichent pas des taux de corrélation très élevés, mais plutôt des volatilités plus fortes sur des périodes de tension, même si cela est incomparable avec les cryptomonnaies par exemple. Ces liens avec la finance traditionnelle et alternative s’expliquent en grande partie par les théories d’écoulement monétaire.

Le robinet à liquidités est tenu par les différentes banques centrales qui, par l’intermédiaire de leurs politiques monétaires plus ou moins expansives à la fois sur le niveau des taux directeurs (coût des emprunts réalisés par les banques commerciales auprès des banques centrales) et sur les rachats d’obligations pouvant être réalisés (obligations d’état ou obligations d’entreprises très bien notées par les agences de notation), jouent sur la masse monétaire (quantité de capitaux en circulation). Cette dernière influe directement sur les prêts octroyés à l’économie réelle, sur le coût du financement pour les investisseurs institutionnels, et surtout sur les anticipations d’inflation des investisseurs donc sur les espérances de rendement. C’est alors que les investisseurs prennent la décision d’élargir ou non la gamme d’actifs en portefeuille pour centrer ou diversifier leurs gains potentiels. Ainsi, de manière très résumée et macro-économique, plus les taux directeurs sont bas, plus la masse monétaire est importante, et les rendements des actifs sur taux faibles. C’est alors que les investisseurs se portent sur les actifs plus risqués (le fameux couple rendement/risque) en commençant par les portefeuilles actions cotées (en direct ou par des fonds cotés, soit indiciels, les ETF, ou stock picker), avant de s’attaquer au capital-investissement, pour continuer avec les objets de collection, et finir par les cryptomonnaies. C’est une sorte de pyramide de Maslow de l’investissement qui est pratiquée depuis des centaines d’années par les plus fortunés, et que les investisseurs particuliers doivent garder en tête pour mitiger au mieux leur risque tout en bénéficiant de rendements intéressants.

Cependant, les actifs alternatifs ne sont malheureusement que trop peu à la portée des investisseurs particuliers, même ceux bénéficiant d’un patrimoine de plusieurs millions d’euros. À date, ils restent l’apanage des 1% des plus aisés. Ce phénomène s’explique souvent par une complexité accrue à accéder aux opportunités, des tickets d’entrée conséquents, une moindre liquidité entraînant des durées de conservation plus longues, et un niveau de risque plus élevé requérant donc une compréhension approfondie des actifs ou une expertise externe qui s’avère coûteuse.

Pourquoi opter pour les actifs alternatifs ?

Les investissements alternatifs présentent plusieurs avantages. Premièrement, ils peuvent contribuer à diversifier un portefeuille d’investissement. En raison de leur corrélation relativement faible avec les marchés traditionnels, ils peuvent servir de bouclier contre les fluctuations du marché afin de protéger le capital investi. Deuxièmement, ils offrent une perspective de performance. Certains actifs alternatifs, en tête desquels figurent le capital investissement et les objets de collection, surperforment les indices boursiers sur le long terme. Par exemple, le vin affiche des performances supérieures au CAC40 ou au S&P500 sur des périodes de 10, 20 et 30 ans, principalement en raison de sa faible volatilité. Il est toutefois important de noter que, contrairement aux actions, le vin ne verse pas de dividende, et contrairement aux obligations, il ne génère pas de taux d’intérêt, ce qui en fait un actif de performance et non de rendement. On observe la même tendance avec le capital investissement. Il présente l’avantage d’être l’une des premières classes d’actifs à considérer pour la diversification après les marchés cotés. De plus, étant profondément ancré dans l’économie réelle, il échappe aux stratégies purement spéculatives ou « robotisées » qui prévalent sur les marchés publics et qui tendent à amplifier les mouvements tant à la hausse qu’à la baisse.

Si vous avez déjà respecté les critères d’investissement suivants (selon la fameuse pyramide mentionnée précédemment), vous pouvez envisager l’investissement alternatif :

  • Acquisition d’un premier actif immobilier, que ce soit en résidence principale ou en investissement locatif.
  • Versements réguliers sur une sélection de deux à trois livrets, en particulier ceux offrant une garantie de capital.
  • Ouverture d’une première assurance-vie avec des versements réguliers sur des fonds en euros (capital garanti) et des unités de compte.
  • Constitution d’un premier portefeuille boursier, idéalement avec des ETF pour assurer une diversification naturelle sans gestion active.

Sur la base d’une stratégie optimale du couple rendement/risque, nous estimons qu’il est pertinent de s’intéresser à ces classes d’actifs alternatifs dès lors que vous disposez d’un patrimoine financier d’au moins 50 000€. Bien entendu, selon vos affinités particulières pour certains actifs ou si vous présentez une faible aversion au risque, vous pourriez envisager d’investir dans ces actifs plus tôt dans votre stratégie globale de constitution de patrimoine financier. Cependant, gardez à l’esprit l’importance de la diversification dès le départ. Vous pouvez certes vous orienter vers l’alternatif avec moins de 50 000€ en patrimoine financier, mais il est essentiel d’envisager différents types d’actifs pour se prémunir contre des mouvements de marché spécifiques susceptibles de réduire significativement la valeur de votre portefeuille. À titre indicatif, les actifs alternatifs représentent environ 16% du patrimoine financier des plus fortunés. Enfin, n’oubliez jamais les principaux risques associés à l’investissement alternatif, notamment la perte partielle ou totale du capital investi et l’illiquidité intrinsèque de ces actifs non cotés.

Liquidité : une différence clé entre placements traditionnels et alternatifs

Les placements traditionnels, tels que les actions et les obligations cotées sur des marchés publics, peuvent être facilement convertis en liquidités, notamment grâce au système de carnet d’ordres automatisés. En revanche, les placements alternatifs, comme les investissements directs dans des startups ou dans des parts de fonds de capital développement et LBO (Leveraged BuyOut), sont nettement moins liquides et ont généralement des durées de conservation recommandées plus longues. Ainsi, pour transformer un tableau de Picasso en capitaux réutilisables, il faut passer par plusieurs étapes : recherche d’un acquéreur, éventuellement mise aux enchères dans une maison de vente, négociation du prix de cession de l’oeuvre et des conditions de cette cession, et enregistrement de la transaction. Pour une part de fonds d’investissement, quel que soit l’actif sous-jacent, le gérant doit d’abord vendre les actifs du fonds, une démarche qui peut s’étaler sur plusieurs années, avant de pouvoir redistribuer les gains aux détenteurs de parts dans ce fonds.

La liquidité est donc l’une des principales distinctions entre l’investissement coté et l’investissement alternatif non coté. De plus, les prix des produits alternatifs peuvent être plus flexibles et sujets à négociation, car ils sont souvent échangés de gré à gré, contrairement aux titres financiers traditionnels et cotés dont le prix est fixé en temps réel sur le marché. Même s’il y a toujours le risque de surévaluer un actif lors de son acquisition ou de le sous-évaluer lors de sa vente, surtout si les conditions de marché se détériorent, l’alternatif est principalement un marché d’acheteurs. C’est souvent le prix négocié à l’achat qui détermine l’essentiel de la performance finale, bien que cela soit moins vrai pour les investissements dans les startups où les espérances de gain sont plus grandes (mais avec un risque nettement plus élevé).

L’illiquidité des actifs alternatifs est un paramètre que les investisseurs doivent parfaitement comprendre avant de s’engager. Toutefois, cette relative absence de liquidité des placements alternatifs peut aussi être vue comme un avantage : elle peut offrir une certaine protection contre les fluctuations des marchés financiers traditionnels et « forcer » les investisseurs à adopter une perspective d’investissement à moyen ou long terme sans se préoccuper continuellement de vendre ou de conserver à chaque fluctuation de marché. Elle encourage donc une gestion « passive » pendant toute la durée de conservation recommandée, qui est généralement d’un an à dix ans. Si vous pensez avoir besoin de mobiliser des liquidités à court terme pour un projet, il n’est probablement pas conseillé d’opter pour des investissements alternatifs.

Accessibilité : des actifs rares, complexes et réservés aux élites

Nous ne rédigerions pas cet article si l’investissement dans l’alternatif était à la portée de toutes les bourses. Effectivement, comme mentionné rapidement en introduction, les actifs alternatifs constituent des classes de placement au passé lointain puisque dès l’Antiquité, les hautes sphères des empires romain ou ottoman disposaient de nombreuses oeuvres d’art ou de jarres de vin en guise de patrimoine tout en étant propriétaires de divers commerces. A la Renaissance, cette tendance s’est amplifiée pour les grandes familles bourgeoises pas avares en art, en or et pierres précieuses, ou encore en bijoux. La révolution industrielle et l’essor du capitalisme ont accéléré cette adoption par l’intermédiaire des prises de participation dans des sociétés, la recherche accrue de pièces d’antiquité, ou encore le premier avènement des grands crus. Néanmoins, une constante lie toutes ces époques à savoir le caractère élitiste de l’accès aux actifs alternatifs à la fois par leur sourcing mais aussi par leur ticket d’entrée.

La complexité d’approche des alternatifs est de diverses natures. Dans un premier temps, elle fait référence aux connaissances spécialisées et à la compréhension approfondie des marchés sur lesquels ils sont basés. Les circuits d’investissement et de désinvestissement sont différents et souvent opaques pour faire les meilleures affaires, les acteurs sont peu ou pas régulés pouvant amener son lot de surprises voire d’arnaques, les négociations de gré à gré créent des biais cognitifs et surtout des aléas moraux au profit des initiés. Une des clés pour entrer sur ce type d’actifs peut être le recours à un expert ou un conseiller en gestion de patrimoine. Dans le premier cas, ces intermédiaires proposent leurs services à des tarifs souvent prohibitifs et surtout, ils n’acceptent des investisseurs qu’à partir d’un certain niveau d’investissement ou de patrimoine compte tenu du fait que leur denrée rare est le temps disponible pour traiter les allocations de leurs clients. Dans le second cas, les conseillers en gestion de patrimoine sont avant tout des généralistes qui adoptent une vision 360 du patrimoine de leurs clients. Hormis quelques affinités personnelles qu’ils ont pu développer au cours du temps, ils ne sont pas experts par actif et n’ont pas pour rôle d’aller “chiner” des opportunités spécifiques pour leurs clients, en dehors des plus fortunés. Devenir expert sur plusieurs segments étant quasiment impossible, le manque de diversification peut rapidement se faire ressentir au sein d’un portefeuille où vont naturellement être surpondérés les actifs sur lesquels l’investisseur est le plus éduqué.

Dans un second temps, la complexité réside dans la capacité à sourcer les meilleures opportunités dans chacune des classes d’actifs alternatifs. Comme vous l’avez compris, elles sont tellement diverses (et c’est ce qui fait leur force et leur décorrélation les unes des autres) que les opportunités sont partout et nulle part à la fois. Dans la majorité des cas, les bons investisseurs en alternatif mettent plusieurs années, sans forcément y parvenir d’ailleurs, à se constituer un réseau susceptible de leur apporter le bon deal. Un bon deal est souvent très privé, c’est-à-dire proposé à quelques privilégiés (“off market” comme on dit), avec un rapport qualité prix intéressant. Mais, par définition, ce bon deal ne le reste souvent pas longtemps car, soit la balle a été prise au bond par un autre investisseur, soit le deal a été ouvert à un plus grand public perdant ainsi son caractère exclusif tout en ajustant régulièrement le prix à la hausse. Pire dans le cas des actifs alternatifs, la frontière est parfois mince entre bonne et mauvaise affaire principalement dû à un manque de connaissance des acteurs de marché et de leurs pratiques de la part des investisseurs. Par exemple, n’espérez pas faire un coup en vente aux enchères si vous n’en connaissez pas les rouages et astuces. Tout cela se construit dans le temps, et une nouvelle fois vu l’hétérogénéité des familles d’actifs dans l’alternatif, il est inenvisageable d’être un bon chercheur d’or sur tous les terrains.

Enfin, la barrière la plus simple à l’accessibilité et la plus répandue reste régulièrement les modalités d’investissement sur ce type d’actifs, notamment les conditions d’entrée. Outre les frais qui peuvent être plus élevés sur certains assets, avec une règle assez triviale “plus c’est rare, plus c’est cher”, c’est surtout le ticket d’entrée qui peut être prohibitif pour bon nombre d’investisseurs. Un des exemples les plus frappants en capital investissement concerne le montant minimum à investir dans la très large majorité des fonds de capital investissement qui est fixé à 100 000€ afin que les porteurs de parts du fonds puissent être considérés comme des clients professionnels. Généralement, plus les fonds ont une taille importante, plus ce ticket minimum augmente afin de restreindre son accès et concentrer son pool de porteurs. Le même sujet se pose pour les investissements en direct dans les sociétés où les dirigeants, sur une levée de fonds ou une opération de transmission, fixent des montants minimum d’investissement créant une sélection par le haut pour limiter le nombre d’actionnaires au capital. Sur les biens de collection, cette restriction est intrinsèquement liée à la valeur de l’actif et peut créer par nature une marche bien trop haute à franchir quand il faut investir plusieurs dizaines ou centaines de milliers d’euros pour l’acquisition d’un Ferrari Testarossa, d’un tableau de Banksy, d’une pièce de monnaie antique, ou encore d’une cave de Romané Conti.

Quelques exemples d’investissements alternatifs

Le capital-investissement

Le capital-investissement représente une catégorie de placements alternatifs orientée vers des entreprises non cotées sur les marchés financiers. Ces entreprises peuvent être aussi bien des startups naissantes que des ETI ayant décidé de ne pas entrer en bourse. Bien que certains investisseurs privilégiés ou experts d’un secteur, comme un business angel ayant été un entrepreneur prospère, puissent investir directement dans ces entreprises, la plupart de ces investissements sont canalysés via des fonds d’investissement, structurés et pilotés par des gérants spécialisés dans ce type d’actifs.

L’art

L’art est une forme de placement alternatif qui a gagné en popularité ces dernières années notamment aux Etats-Unis avec l’avènement de la plateforme spécialisée Masterworks. Cette demande arrive désormais en France compte tenu du caractère unique des pièces achetées, et des émotions véhiculées par les pièces. Les oeuvres d’art, qu’il s’agisse de peintures, de sculptures ou d’autres formes d’art, peuvent augmenter en valeur avec le temps, en particulier si la notoriété de l’artiste augmente ou ses oeuvres deviennent de plus en plus rares notamment pour ceux qui sont considérés comme des grands maîtres (Van Gogh, Boticelli, Delacroix, Vermeer, Monet etc.), de grands peintres de l’air moderne (Picasso, Dali, Renoir, Klimt, Munch etc.), ou les stars de l’art contemporain (Banksy, Warhol, Hockney, Doig, Nara, Saville etc.). Comme nous le verrons ensuite sur d’autres biens de collection, les conditions de conservation sont des facteurs clés dans la définition de la valeur. Pour plus d’informations sur cet actif, consultez notre dossier spécifique consacré à l’investissement dans l’art.

Le vin

Investir dans le vin peut être un placement intéressant pour ceux qui connaissent bien le marché, que ce soit les domaines producteurs ou les canaux d’écoulement des bouteilles préalablement acquises, ou qui bénéficient du conseil d’un expert. Les vins rares avec un millésime de qualité peuvent augmenter en valeur avec le temps, surtout s’ils sont bien conservés, avec une volatilité relativement faible. La régularité de l’appréciation de leur valeur est un argument important pour les investisseurs qui recherchent de la sérénité à moyen/long terme. L’effet du terroir, du climat, des cépages, ainsi que la notoriété du domaine ou du château (Romanée-Conti, Dom Pérignon, Margaux, Petrus, Latour etc.), et bien sûr le savoir-faire de ses exploitations sont les principaux critères d’évaluation de la qualité intrinsèque et du potentiel de croissance du vin. Là encore, la conservation ne doit pas être laissée au hasard car elle a une influence directe sur le prix de revente du vin préalablement acquis.

Les véhicules de collection

Les véhicules anciens et de collection représentent une forme traditionnelle d’investissement alternatif. Malgré une idée répandue, ce secteur englobe non seulement les voitures de collection classiques (telles que Porsche, Ferrari, Alpine, Rolls Royce, Lamborghini, Bentley, etc.), soit celles immatriculées depuis plus de 30 ans, mais également des modèles plus récents fabriqués en édition limitée par des marques prestigieuses (comme Bugatti, Aston Martin, McLaren, Mercedes, etc.). Les modèles rares en excellent état sont les joyaux recherchés par les collectionneurs et investisseurs. Toutefois, comme pour toute forme d’investissement, une connaissance approfondie du marché est essentielle avant de s’y lancer, en particulier concernant les voies d’acquisition, les maisons de vente aux enchères jouant souvent un rôle central. Les services d’un expert peuvent être particulièrement utiles dans ce domaine avec les limites que nous exposions précédemment.

Les antiquités

Les antiquités, qu’il s’agisse de meubles, de bijoux ou d’autres objets tels que les monnaies, ont gagné en appétence très récemment avec l’arrivée sur le marché d’investisseurs américains et asiatiques souhaitant disposer d’une collection personnelle de biens provenant principalement de grandes civilisations historiques (romaine, inca, égyptienne, chinoise, etc.). Comme souvent avec ce type de mouvement de marché, les prix ont connu des hausses plus ou moins substantielles, et des intermédiaires percevant cette tendance se sont mis en quête de nouveaux biens pour élargir leur catalogue ou créer leur gamme. La valeur de ces objets peut augmenter avec le temps, surtout s’ils sont rares, ont une importance historique, ont appartenu à de grandes figures de l’Histoire, et/ou sont essentiellement composés de matériaux précieux. Cependant, l’investissement dans les antiquités peut être risqué car il est souvent difficile de déterminer la véritable valeur d’un objet étant donné l’unicité de certaines pièces, le faible nombre de comparables, l’incapacité de rattachement à un auteur, ou encore l’état de conservation.

Les montres et bijoux

Investir dans les montres haut de gamme, qu’elles soient anciennes ou modernes, est une forme d’investissement prisée par les individus les plus fortunés. Beaucoup possèdent des collections variées incluant des marques comme Rolex, Patek Philippe, Audemars Piguet, Richard Mille et, dans une certaine mesure, Tag Heuer. Des modèles particulièrement rares ou en éditions limitées, tels que le célèbre Paul Newman de la ligne Daytona de Rolex, surtout s’ils viennent avec leurs documents et boîtes d’origine, sont hautement recherchés et peuvent atteindre des prix impressionnants. Les fluctuations du marché des montres peuvent parfois suivre ou diverger des tendances des marchés traditionnels, rendant son analyse complexe malgré ses potentielles opportunités. L’importance des réseaux d’approvisionnement est primordiale, peut-être plus que pour d’autres collections, car les meilleures affaires se trouvent souvent hors du marché traditionnel, chez des vendeurs moins renommés ou des collectionneurs privés. Il est essentiel d’être vigilant lors des achats pour éviter les contrefaçons ou les pièces reconditionnées. Une dynamique similaire est observée dans le domaine des bijoux de luxe, dont la popularité a augmenté suite à la pandémie de Covid-19.

Les métaux précieux

Depuis des siècles, les métaux précieux tels que l’or, l’argent, le platine et le palladium ont traversé des périodes de popularité et d’oubli. L’or, considéré comme une valeur sûre en période de turbulence, a vu son prix varier, à l’instar des autres métaux précieux. Leur valeur, influencée par des éléments économiques mondiaux et les cours officiels, est intrinsèque. Si l’or est relativement accessible, ce n’est pas toujours le cas pour les autres métaux précieux. Bien que leur nature contracyclique puisse représenter un avantage à long terme, elle peut aussi être perçue comme un inconvénient à moyen terme, car ces métaux ne bénéficient généralement pas des phases de croissance économique et financière.

Comment investir dans les actifs alternatifs ?

Les placements alternatifs offrent une opportunité unique de diversifier un portefeuille d’investissement tout en allant chercher des rendements qui sont difficiles à trouver sur les marchés traditionnels. Ils sont de véritables actifs de performance et non de rendement puisque dans une large majorité ils n’apportent pas de versements intermédiaires entre la date d’acquisition et la date de cession. De plus, il ne faut pas négliger le côté plus “passionnant” de cette catégorie d’actifs qui ont des histoires d’investissement qui sont souvent plus captivantes par rapport aux actifs traditionnels qui, de par leur nature, sont davantage financiarisés.

Cependant, ils sont également associés à une série de défis, tels que des niveaux de risque plus élevés, une barrière à l’entrée, une liquidité réduite et une complexité accrue.

Pour se lancer, ou pour diversifier avec sérénité et professionnalisme lorsqu’on est déjà éduqué sur une catégorie d’actifs alternatifs, la meilleure stratégie reste probablement de s’associer à des experts ou des gérants qualifiés qui vont être susceptibles à la fois de dénicher les bonnes opportunités sur un marché d’insiders, mais aussi sélectionner la meilleure parmi les meilleures, et enfin négocier les termes économiques, financiers, voire juridiques avant de vous la proposer ou avant d’investir les capitaux que vous leur avez confié dans le cadre d’un fonds.

Cette approche peut vous permettre à la fois de progresser sur la compréhension macro des différents marchés sous-tendant le large panel d’actifs alternatifs, tout en vous donnant la possibilité de choisir d’investir ou de co-investir à leur côté. Cela vous permet ainsi de résoudre une partie de problème de l’équation de l’alternatif à savoir le sourcing de la rareté, la sélection, ou encore la connaissance sectorielle. La question est désormais de savoir où et comment les trouver ? Et surtout leur volonté de vous accepter au sein de leur clientèle car cela ne vient pas répondre au problème fondamental qui est celui de l’accessibilité financière avec des mises minimales qui restent élevées et donc dissuasives dans nombre de cas.

Investir dans l’exception grâce à Caption

Caption propose aujourd’hui la seule plateforme d’investissement fractionné dédiée exclusivement aux actifs alternatifs non-cotés.

Notre but est de proposer aux investisseurs l’éventail d’actifs le plus large possible pour leur permettre une diversification maximale tout en abaissant le montant minimum à investir à quelques milliers d’euros. Chaque offre proposée sur la plateforme a été sourcée et sélectionnée spécifiquement par un expert que nous avons pris soin de choisir pour son savoir-faire, son expérience et son réseau de sourcing et de revente notamment pour les biens de collection.

Caption constitue ainsi l’offre la plus complète pour investir, en une seule et même plateforme, sur tout ce que l’alternatif peut offrir. Que ce soit l’art, le vin, les montres de luxe, les véhicules d’exception, ou les startups et les fonds d’investissement, ces opportunités peuvent offrir un tremplin précieux pour ceux qui souhaitent commencer ou renforcer leur stratégie d’investissement alternatif à l’instar des 1% les plus fortunés qui y consacrent aujourd’hui 16% de leur patrimoine.

Conclusion

Depuis des siècles, les placements alternatifs séduisent le top 1% des plus riches. Ils commencent désormais à attirer d’autres investisseurs désireux d’adopter cette stratégie pour diversifier leur portefeuille, se distancer des marchés traditionnels qui forment la base de leur allocation financière, et rechercher une performance supérieure sur le long terme.

Pour tout investissement, mener ses propres investigations est essentiel afin de saisir la nature du produit dans lequel on s’engage. Il est fondamental de maîtriser les divers aspects de la structure financière, légale et réglementaire qui entoure cet investissement. Une réserve notable à souligner concerne les systèmes basés sur des tokens, qui sont souvent peu transparents et sortent du cadre des outils financiers classiques. Même si la nature d’un actif est non-conventionnelle, ce qui est caractéristique des placements alternatifs, l’instrument financier choisi pour l’investissement devrait l’être pour garantir un niveau minimal de connaissance, de tranquillité d’esprit et de protection réglementaire. Et même si votre choix est guidé par un expert de renom, assurez-vous d’étudier en profondeur l’actif pour en saisir son histoire et son évolution.

Bien entendu, rappelez-vous que les rendements passés ne garantissent pas les rendements futurs et qu’il est possible de perdre tout ou une partie de votre investissement sur ce type d’actifs. La même remarque s’applique sur les actifs des marchés traditionnels qui ne sont pas indiqués comme offrant une garantie en capital (livrets, assurance-vie avec fonds en euros, produits structurés etc.). Investir doit toujours être fait en fonction de vos propres objectifs financiers et de votre tolérance au risque. Les investissements alternatifs ont généralement une liquidité limitée, souvent bloquée pendant plusieurs années. Ainsi, lorsque vous investissez, votre perspective est essentiellement à long terme, s’appuyant davantage sur des mouvements économiques profonds que sur des opportunités financières éphémères. Bien que les actifs alternatifs puissent offrir des rendements compétitifs par rapport aux marchés conventionnels, vous ne devriez pas avoir un besoin immédiat de liquidités pendant la durée prévue de votre investissement, qui, à titre indicatif, peut varier : quelques mois pour des montres de luxe, deux à trois ans pour des oeuvres d’art ou des véhicules de collection, quatre à cinq ans pour le vin, et six à dix ans pour les startups et les fonds de capital investissement.

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