Investir dans les startups : le guide
Sommaire de l’article
- Potentiel de rendement élevé
- Diversification du portefeuille
- Possibilité de participer à des tours de table avantageux
- Accès à des opportunités de marché uniques
- Investir sur Caption
- Participation à des fonds de capital-risque
- Engagement dans des réseaux de business angels
- Investissement direct
- Fiscalité
Si vous êtes ici, c’est que vous avez déjà entendu parler des startups et que l’idée d’investir dans des pépites entrepreneuriales pourrait vous intéresser. Bonne nouvelle, nous avons rédigé un guide pour ceux qui souhaitent franchir le pas. Car oui, si investir dans une startup est une opportunité potentiellement très lucrative pour les investisseurs avertis, ce type d’investissement peut aussi s’avérer risqué. Il est donc important de savoir dans quoi on se lance. Cet article explore les multiples avantages de l’investissement dans les startups, notamment la diversification du portefeuille, l’accès à des opportunités de marché uniques et les incitations fiscales attractives. Il examine également les différentes voies d’investissement disponibles, allant des fonds de capital-risque aux réseaux de business angels, en passant par les investissements directs.
Pourquoi investir dans les startups
Potentiel de rendement élevé
Argument n°1 pour de nombreux investisseurs, investir dans les startups offre un potentiel de rendement élevé qui dépasse souvent celui des investissements traditionnels. Les startups en phase de croissance rapide peuvent multiplier la valeur de l’investissement initial de manière significative en cas de succès.
Par exemple, les investisseurs précoces dans des entreprises aujourd’hui mondialement reconnues, comme Uber ou Airbnb, ont réalisé des gains exponentiels. Cette possibilité de rendement élevé est particulièrement attrayante pour ceux qui sont prêts à prendre des risques calculés en échange de la possibilité de gains substantiels.
Cependant, il est essentiel de reconnaître que ce potentiel de rendement élevé s’accompagne également d’un risque accru, car toutes les startups ne réussissent pas, au contraire. Il faut donc bien sélectionner ses investissements et cela nécessite une analyse approfondie de chaque dossier.
Des exemples de success stories
Les exemples de réussite sont nombreux et nous en avons fait d’ailleurs un article dédié il y quelques temps avec les 20 meilleurs investissements de la tech jamais réalisés. En voici quelques uns :
Investisseur | Startup Investie | Année d’Investissement | Rendement Estimé | Description |
Peter Thiel | 2004 | x2000+ | Premier investisseur externe, son investissement de $500,000 a rapporté plus d’un milliard de dollars. | |
Chris Sacca | Twitter, Uber | 2006 (Twitter), 2009 (Uber) | x1500 (Twitter), x1000 (Uber) | A investi tôt dans ces deux géants technologiques, réalisant des gains massifs. |
Reid Hoffman | 2002 | x500 | Co-fondateur et investisseur initial, a conduit LinkedIn à une IPO et à une acquisition par Microsoft. | |
Sequoia Capital | 2011 | x50 | Leur investissement de $60M a valu près de $3 milliards lors de l’acquisition par Facebook. | |
Masayoshi Son (SoftBank) | Alibaba | 2000 | x2500+ | Son investissement de $20M dans Alibaba a généré une valeur de plus de $50 milliards. |
Ces exemples sont évidemment à prendre avec du recul. Cela ne représente en aucun cas la réalité du marché puisqu’une part significative des startups échouent et que ces rendements sont plutôt exceptionnels.
Diversification du portefeuille
Investir dans les startups peut offrir un avantage significatif en termes de diversification de votre portefeuille d’investissement. Les rendements ont tendance à être faiblement corrélés avec les marchés traditionnels tels que les actions et les obligations.
En effet, un portefeuille composé de différentes classes d’actifs telles que les actions, les obligations, l’immobilier et le capital-risque peut ainsi mieux résister à différents environnements de marché qu’un portefeuille traditionnel composé uniquement d’actions et d’obligations.
Il va de soi que la diversification d’un portefeuille permet d’atténuer grandement les risques, comme dit l’adage “il ne faut pas mettre tous ses oeufs dans le même panier”. Pour les investisseurs individuels, les fonds facilitent la constitution d’un portefeuille diversifié de startups par rapport à la sélection de startups individuelles. La faible corrélation avec le marché traditionnel et le fort potentiel croissance font de ce type de fonds une solution idéale pour les investisseurs en capital-risque.
Possibilité de participer à des tours de table avantageux
En investissant dans les startups, les investisseurs ont la possibilité de participer à des tours de table avantageux aux premiers stades de financement (pré-seed ou seed). Lors des premiers tours, les startups prometteuses lèvent des capitaux à des valorisations relativement basses. Si la startup connaît le succès, les investisseurs initiaux bénéficient d’un effet de levier important sur leurs investissements grâce à la croissance de valorisation lors des tours suivants.
Néanmoins, ces opportunités peuvent être difficiles d’accès aux “petits porteurs”. En effet, les startups se tournent naturellement vers les fonds d’investissement, qui peuvent prendre le risque d’investir des montants plus importants des les premiers stades de développement de l’entreprise.
Les investisseurs et les fonds de capital-risque cherchent à identifier et financer les startups à fort potentiel dès les premières phases. En tant qu’investisseur, participer à ces premiers tours signifie obtenir une participation dans la startup à un stade précoce et à un prix avantageux. Cela maximise les gains potentiels si la startup réussit.
Accès à des opportunités de marché uniques
L’investissement en startup permet d’accéder à des opportunités de marché uniques souvent inaccessibles par les moyens traditionnels. Les startups se concentrent fréquemment sur des niches de marché émergentes ou des innovations de rupture, créant de nouveaux secteurs et bouleversant les industries établies.
Par exemple, des domaines comme l’intelligence artificielle, la fintech, la biotechnologie, et les énergies renouvelables ont vu l’émergence de nombreuses startups qui ont transformé leur marché respectif. En investissant tôt dans ces entreprises, les investisseurs peuvent profiter de la croissance rapide et du potentiel de domination de marché que ces startups peuvent atteindre, tout en finançant des activités dans lesquelles ils croient.
Comment investir dans les startups
Investir sur Caption
Caption vous permet d’investir dans des startups de la French Tech, quelle que soit leur maturité, en deal by deal ou par l’intermédiaire de fonds. Cette plateforme ouvre le capital de sociétés jusqu’alors inaccessibles telles que Blablacar, Ledger ou Swile.
Caption vous permet également d’investir au travers de fonds d’investissement dédiés aux startups. Plutôt que de mettre tous vos œufs dans le même panier en investissant dans une seule startup, notre fonds vous permet de répartir votre investissement entre plusieurs entreprises, pré-seed, minimisant ainsi les risques et optimisant les chances de performance en bénéficiant d’une équipe de gérants expérimentés au track record remarqué.
Participation à des fonds de capital-risque
Les fonds de venture capital sont des véhicules d’investissement gérés par des professionnels spécialisés dans la sélection et le soutien de startups à fort potentiel. En investissant dans un fonds de capital-risque, les investisseurs bénéficient de l’expertise et des réseaux de ces gestionnaires, qui possèdent une connaissance approfondie des tendances du marché et des entreprises prometteuses.
Ces fonds diversifient leurs investissements dans plusieurs startups, réduisant ainsi le risque individuel en répartissant le capital sur un portefeuille varié.
Les fonds de capital-risque offrent également l’avantage d’un suivi et d’un soutien actif aux startups, incluant des conseils stratégiques, du mentorat, et des introductions à des partenaires potentiels.
Cette approche professionnelle et structurée maximise les chances de succès des startups financées, augmentant ainsi les opportunités de rendement pour les investisseurs.
Engagement dans des réseaux de business angels
Une façon clé pour les investisseurs individuels d’accéder à des opportunités d’investissement dans les startups est de s’engager dans des réseaux de business angels. Ces groupes rassemblent des investisseurs qui partagent leurs analyses, co-investissent et fournissent du mentorat aux startups prometteuses.
En rejoignant un réseau de business angels, les investisseurs peuvent tirer parti de l’expérience collective et du processus de diligence raisonnable du groupe. L’analyse approfondie des startups, le partage des connaissances sectorielles et l’effet de levier du co-investissement permettent de prendre de meilleures décisions d’investissement.
Cependant, il y a quelques inconvénients à considérer. Les frais d’adhésion aux réseaux de business angels et les tickets minimums peuvent être élevés. Les opportunités d’investissement sont également très dépendantes du réseau du groupe et peuvent être de qualité “variable”. De plus, il peut également y avoir des conflits d’intérêts potentiels à gérer au sein du groupe.
Enfin, l’engagement actif nécessaire pour tirer pleinement parti du réseau demande un investissement considérable de temps et d’efforts.
Investissement direct
L’investissement direct consiste à financer une startup individuellement, souvent après un contact direct avec les fondateurs ou via des événements de pitch et des forums d’investissement.
Cette approche permet aux investisseurs de choisir précisément où ils placent leur argent et de négocier directement les termes de l’investissement. Cependant, cette méthode présente plusieurs inconvénients.
Elle nécessite une recherche approfondie et une due diligence rigoureuse pour évaluer les risques et le potentiel de l’entreprise, ce qui peut être coûteux et chronophage. De plus, l’investissement direct expose l’investisseur à un risque accru, car il n’y a pas de diversification inhérente comme dans les fonds de capital-risque. Les investisseurs doivent également posséder une connaissance approfondie du secteur et des compétences en évaluation pour éviter les pièges courants. Enfin, sans l’appui de professionnels expérimentés, les investisseurs directs peuvent manquer d’accès à des réseaux et des ressources cruciales pour soutenir la croissance de la startup.
Une fiscalité attractive
Investir dans les startups en France offre des avantages fiscaux significatifs, mais il est essentiel de comprendre le régime « normal » d’imposition pour bien évaluer les bénéfices potentiels. En règle générale, les gains réalisés lors de la cession de parts de startups sont soumis à l’impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux. Les plus-values mobilières sont imposées à un taux forfaitaire unique de 30%, communément appelé « flat tax » ou Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU), qui inclut à la fois l’impôt sur le revenu (12,8%) et les prélèvements sociaux (17,2%). Cependant, certains investisseurs peuvent opter pour le barème progressif de l’impôt sur le revenu, si cela s’avère plus avantageux, notamment en tenant compte des abattements pour durée de détention.
Outre ce régime standard, diverses incitations fiscales spécifiques existent pour encourager l’investissement dans les jeunes entreprises innovantes et les PME. Ces incitations, telles que l’IR-PME et l’exonération partielle des plus-values, visent à alléger la charge fiscale des investisseurs tout en stimulant le financement des startups.
Réduction d’impôt sur le revenu (IR-PME)
En France, les particuliers qui investissent dans des startups et des PME peuvent bénéficier de la réduction d’impôt sur le revenu, connue sous le nom d’IR-PME. Ceci permet de déduire une partie du montant investi de l’impôt sur le revenu, facilitant donc le financement des jeunes entreprises.
En 2024, cette réduction est fixée à 25% du montant investi, avec un plafond de 50 000 euros pour une personne seule et 100000 euros pour un couple soumis à une imposition commune. Pour être éligible, l’investissement doit être réalisé directement dans le capital de la startup ou via des fonds de capital-risque.
L’entreprise bénéficiaire doit également respecter certaines conditions, comme le statut de PME européenne non cotée et l’exercice d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole. Les titres souscrits doivent être conservés pendant au moins cinq ans pour maintenir l’avantage fiscal.
Exonération partielle des plus-values
Les investisseurs peuvent bénéficier d’une exonération partielle des plus-values réalisées lors de la cession de parts de startups. Pour profiter de cet avantage fiscal, plusieurs conditions doivent être remplies :
- Les titres doivent être détenus depuis au moins deux ans pour bénéficier de cette exonération.
- L’investisseur doit également réinvestir une partie significative des gains dans de nouvelles PME ou startups éligibles dans un délai de deux ans suivant la cession. La part des gains exonérés est proportionnelle au montant réinvesti, réduisant ainsi l’assiette imposable des plus-values.
- Les entreprises bénéficiaires doivent répondre à des critères spécifiques, telles que la qualification de PME européenne non cotée et l’exercice d’une activité commerciale, industrielle, artisanale, libérale ou agricole.
Cette mesure vise à encourager les investisseurs à réinjecter leurs gains dans l’économie, soutenant ainsi la croissance et l’innovation des jeunes entreprises. En optimisant ainsi leur fiscalité, les investisseurs sont incités à prendre des risques en finançant des startups, contribuant à la dynamique entrepreneuriale et à la création d’emplois.
Fiscalité avantageuse d’un FPCI
C’est le cas de notre fonds Blueberry, les Fonds Professionnels de Capital Investissement offrent des avantages fiscaux attractifs pour les investisseurs.
En souscrivant à un FPCI, les investisseurs peuvent bénéficier d’une exonération d’impôt sur les plus-values réalisées à la sortie, à condition de conserver leurs parts pendant au moins cinq ans. Ceci encourage l’investissement à long terme dans des entreprises innovantes, tout en permettant d’optimiser sa fiscalité.
De plus, les FPCI offrent une diversification des risques grâce à un portefeuille varié de startups soigneusement sélectionnées par des professionnels du capital-risque. Ce cadre fiscal avantageux incite les investisseurs à soutenir l’innovation tout en bénéficiant de rendements potentiellement élevés.
Régime des Jeunes Entreprises Innovantes
Le régime des Jeunes Entreprises Innovantes (JEI) offre des avantages fiscaux significatifs non seulement pour les startups, mais aussi pour les investisseurs. Les entreprises éligibles, qui doivent être des PME de moins de huit ans consacrant au moins 15% de leurs dépenses à la recherche, bénéficient d’exonérations de charges sociales sur les salaires liés à la R&D et de réductions d’impôt sur les sociétés.
Pour les investisseurs, ce régime permet de soutenir des entreprises innovantes tout en profitant d’incitations fiscales.
Les investissements dans des JEI peuvent être déductibles de l’impôt sur le revenu, offrant ainsi une réduction d’impôt attractive. Ce dispositif encourage les investisseurs à financer des projets innovants, réduisant leurs risques financiers et augmentant leurs opportunités de rendement tout en contribuant à l’essor technologique et économique.
Déduction des pertes en capital
Les pertes subies lors de la cession d’investissements dans des startups peuvent être déduites des plus-values réalisées la même année ou les années suivantes. Cette déductibilité permet de compenser les gains imposables, réduisant ainsi l’impact fiscal des pertes d’investissement.
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